Un MFI au Fondo Paez, Valle del Cauca, Colombie.

Par Pierre-Louis PELTRE #4

Après avoir terminé le MFI, j’ai commencé à participer aux échanges agricoles entre l’association colombienne du Fondo Paez (FP) et l’association lorraine Agriculteur Français et développement internationale (AFDI). Au travers de ces échanges, les expériences acquises pendant le MFI ont été mises à profit pour traduire les paroles entre les agriculteurs colombiens et français.

Dans ce billet je vais revenir rapidement sur l’aventure que j’ai vécue dans les Andes Colombiennes.

Je me suis rendu dans les territoires gérés par les peuples natifs, et notamment ceux des communautés Misak et Nasa. AFDI accompagne la communauté Nasa depuis 35 ans depuis le début de la reconquête de souveraineté des peuples indigènes. Aujourd’hui, les natifs représentent environ 2% des 50 millions de colombiens. Ils vivent majoritairement sur les territoires les plus ingrats du pays, là où les colonisateurs espagnols les ont repoussés.

Depuis le début des années 1980, les peuples natifs ont réussi à lancer un mouvement de récupération de leur autonomie au travers de récupération de terres pour vivre. Le travail effectué conjointement entre les agriculteurs du Fondo Paez et ceux de AFDI a eu pour objectif de donner à cette communauté la maitrise de leur agriculture et de la commercialisation de leur produits.

Ce travail s’est déroulé sur 35ans et s’est terminé cette année avec la fin de la dernière mission qu’AFDI a appuyé. Au fil de ces années, des paysans colombiens sont venus en France vice versa poru échanger sur leurs organisations, cela a permis d’améliorer l’organisation du Fondo Paez jusqu’à en faire un exemple de développement au niveau régional. Au début des années 2000, les paysans colombiens se sont tournés vers la production de café labélisé en agriculture biologique et en commerce équitable pour vivre décemment sur leurs terres. L’organisation est un exemple de réussite au niveau régional car elle a fait ce pari gagnant il y a 20ans.